La nuit je suis en extase. Beauté du corps. En transe face à votre intimité. La plus totale. Vous épluchant comme un fruit. Vous racontant des histoires de plaisirs. Jeux érotiques. Réel désir. Baisant vos mains. Caresses à fleur de peau. Formes si voluptueuses. Je dors le jour. Quel temps fait il au dehors. Vitres embuées. J'essuies cette larme perlant sur ta joue. J'adores vous dépouiller. Vos limites s'évanouissent et s'abandonnent entre mes mains expertes en amour, un court instant je m'empare et contrôle vos sens. Comme un bijou convoité. Par une fenêtre ouverte, je reviendrais cette nuit. Je suis un voleur de fantasmes.

Pleurer la mort d'un animal.. triste l'enfant, triste.. la mort.. quelque chose de pas réalisable pour une petite tête blonde.. l'absence, la disparition.. un vide laissé.. cet apprentissage de la vie et de la mort, semble s'apprendre et se comprendre par la perte d'un compagnon à poils ou à nageoires.. avant même de comprendre celle des adultes.. quelle lecon formidable de la part de nos amis de tous les jours.. l'enfant va pleurer la mort de son compagnon procédant à un rituel à sa manière puis.. un nouveau compagnon le remplacera et la joie reviendra..

Une apparence sur un tableau de maître.. une peinture striée de veines.. la vie.. un portrait connu.. une silhouette sortie d'une toile blanche à l'expression délicate.. envoûtante.. charme désirable.. corps sans fin.. des courbes enfin.. malgré ses épines à qui s'y pique.. irrestisible elle est.. la femme..

.. partant au bout du monde.. semant sur mon passage des cailloux blancs.. ligne droite devant moi.. traversant les océans et les déserts.. évitant les arbres et les montagnes.. revenant au point de départ.. les cailloux blancs étaient devenus noirs..

les lieux étaient différents.. les arbres étaient en fleurs.. je suis reparti.. semant des bouts de papier sur mon passage..

j'ai revu ces mêmes personnes.. plus ridées, plus voûtées.. revenant au point de départ je n'ai plus rien reconnu et les bouts de papier s'étaient envolés.. les mots éparpillés, les arbres déracinés, les fleurs brûlées.

 Repartant encore une fois j'ai semé des pierres de diamant.. ma canne en bois usée.. meurtris mes pieds.. les yeux plissés sur cette ligne horizontale qui n'en finit pas.. revenant au point de départ.. les diamants disparus eux aussi avaient déclenché des guerres.

Les tours de guets étaient hautes.. les arbres morts servaient de combustible.

Repartant une dernière fois j'ai semé l'amour sur mon passage.. mes pieds étaient lourds.. ma canne rongée et pliée par le temps.. barbe blanche sur un menton buriné.. mes yeux presque aveugles ne voyant plus cette ligne horizontale.. j'ai vu les enfants de ceux qui m'avaient donné à boire.. disparus.. revenant au point de départ.. j'ai compris que l'amour semé avait uni la tolérance et le respect.. le mot amour était né.. je pense.. mais le saurait jamais..

sage ermite

Dans toute cette folie de dame nature, une petite fille est née sous les décombres d'un village dévasté.. petite fille criant à la vie alors que d'autres sont restés sans voix.. un signe.. une renaissance dans ce pays meurti.. tout semble recommencer.. tout repart d'une vie.. ----#pakistan 2005#-

.. mon sexe n'est plus.. nouvelle vie..

enfin des couleurs à mes cheveux.. renaissance d'une forme.. miroir souriant à souhait.. je me plais.. ils me plaisent.. jouant de mes hanches.. je me déhanche.. les draguant.. ils rougissent..

leur meuf je m'en balance.. divine je suis.. vibrant sous mes coups.. ils savent pas.. les yeux pétillants.. leur membre hideux.. quels cons.. eux qui m'ont détesté avant..

à moi la danse.. celle des damnés.. je suis belle et je ris.. je m'aime ainsi..

je suis une femme.

Refaire le monde !  

.. virer la guerre.. brûler la haine la violence et le racisme.. enfermer la méchanceté dans un placard sans fond.. bannir ceux vêtus de blanc, les honnêtes.. couler ceux en noir, les malhonnêtes.. pendre haut et court les cons.. trucider les violeurs et les tueurs en série.. perdre les clefs du pouvoir.. mais alors..! .. restera plus personne pour aimer, chérir, rêver, caresser, hair, voler, violer, tuer, mentir, penser, écrire..

merde ! 

.. jardin secret sur un parterre doré..

à l'ombre d'un chêne.. le temps se déchaîne..

pensée pensait.. meurtrissure dans un coeur peiné.. planté de noir pour un soir..

carré privé sur une vie brimée.. vêtu d'espoir après le noir..

il devient blanc pour un temps.. jardin secret sur un parterre doré..

en pointillé ou en tiret.. il est secret et il renaît..

.. sur des sons du 21ème je me tiens la tête.. suis un peu fou.. un peu ivre.. ces sons qui me hantent sans cesse.. je titube sur des chemins sans fins.. regardant ces arbres morts.. ce ciel malade.. cet air dont j'ai besoin.. mes mains se meurent.. mes yeux rougissent, mes larmes sont couleur sombre.. un rayon sort.. couleur cuivre.. la vie est désertique ici.. je suis perdu dans ces abimes de merde.. qui suis je.. sans tête.. plus rien de différent en moi.. je suis comme les autres.. pourri et infâme.. un chiffon pour teindre mes cheveux couleur bleue.. celle que j'ai aimé.. celle d'un océan perdu.. des gants sur mes mains.. un masque sur mes yeux.. soleil rouge.. tu me fais mal.. va t-en j'ai peur.. #tout simplement moi#

.. que c'est triste de devoir mourir un jour.. la vie n'est plus.. partir ailleurs, vers cet inconnu, celui qui dérange.. pas envie de partir comme ca.. un peu de temps ferait du bien.. où sont les miens, loin de mon être.. que j'ai aimé, qui m'a donné, me prenant tout.. papier clair sur ma vie.. celui où sont inscrits ces mots à moi.. pas encore séchés.. réalité vaine.. fermer ce livre encore ouvert.. dur de savoir.. où vais- je aller.. dans ce coin perdu que je connais pas.. des histoires d'eden.. connerie encore.. billet sans retour.. quitter la scène.. ne plus voir ni entendre.. je ne pourrai..